LA VIGILIA PASCUAL
(Para leer en particular) La Vigilia Pascual que pronto comenzará, es la cúspide más elevada de toda la liturgia cristiana. Siguiéndola con atención y piedad, ella dejará grandes riquezas espirituales en nuestros corazones, con las cuales nuestra alma podrá nutrirse todo a lo largo del año litúrgico. Esta santa Vigilia, es la víspera del recuerdo. Ella nos trae a la memoria la salida de Egipto, cuando los Hebreos fueron liberados por el paso del Angel exterminador, después de haber marcado con la sangre del cordero la puerta de sus casas. Entonces pudieron partir hacia la tierra Prometida, atravesando el Mar Rojo, mientras que los egipcios que los perseguían fueron engullidos. Pero ante todo, la Vigilia Pascual nos recuerda el paso de Nuestro Señor Jesucristo por este mundo, de Su vida terrestre a Su vida gloriosa, siendo esta la verdadera Pascua. Consecuentemente, nos hace recordar nuestra propia liberación, incluso en la de Jesús puesto que es nuestra Cabeza y somos miembros de Su Cuerpo. La Iglesia que renueva cada año el recuerdo de los acontecimientos de la vida del Salvador, a fin de que podamos tomar parte en ella, celebra en esta santísima noche el triunfo de Jesús, vencedor del pecado y de la muerte, la resurrección de Jesús, siendo el acontecimiento más glorioso de Su existencia en este mundo, la prueba la más manifiesta de Su divinidad, la base de nuestra fe. Todo es símbolo durante esta vigilia. La Iglesia que bendice todos los objetos de la cual se sirve para el culto divino, implorará la bendición de Dios sobre el fuego nuevo que sacará del pedernal y del cual se servirá para encender el Cirio pascual, para recordar que Jesucristo, luz del mundo, resurgió vencedor de la muerte y de la piedra del sepulcro. Las palabras de bendición pronunciadas sobre el Cirio pascual, enseña bien que este Cirio es la figura del Salvador resucitado. «El Cristo, ayer y hoy, principio y fin, a quien pertenecen el tiempo y la eternidad; a El gloria y honor por los siglos de los siglos.» Los cinco granos de incienso, clavados en la cera, figuran las llagas gloriosas que quedaron visibles en las manos, pies y costado de Cristo resucitado. El Cirio pascual encendido, es el Salvador que alumbra a todo hombre que viene a este mundo, y las tinieblas que nos rodean son la imagen de las tinieblas del pecado que envolvían el mundo antes de la venida del Redentor. La procesión de la Luz, recuerda la marcha de los Hebreos hacia la Tierra Prometida, y sobre todo la marcha del pueblo cristiano hacia el cielo, en pos de Jesús nuestro Jefe. Los celebrantes y los monaguillos encienden sus cirios en la llama del Cirio Pascual, para simbolizar la luz de Cristo que se divide, y viene a nosotros por medio de la Jerarquía de la Santa Iglesia. Los cirios encendidos de los fieles y la luz que derraman a todos los lugares en la Iglesia nos recuerda nuestra propia resurrección espiritual y nos advierte que somos «luz con Cristo». (Ef. 5, 8) En fin al término de la procesión el diácono nos invita a alabar al Señor y a regocijarnos de nuestra salvación, simbolizada por el paso de los Hebreos a través del Mar Rojo y realizado por Cristo, que pasa de la tumba donde yacía, a la gloria de la Resurrección. Las lecturas concernientes al Bautismo que nos libra del pecado, nos recordaran la grandeza de nuestra dignidad de hijos de Dios, la confianza que debemos tener en Su Palabra; las recompensas del cristiano fiel a sus santas promesas y los castigos reservados a los cristianos infieles. La invocación de los Santos nos dispone a renovar con fervor los santos votos de nuestro bautismo, y la Iglesia termina suplicando a Dios de derramar Su bendición universal sobre toda Su Creación, sobre el pueblo cristiano y la humanidad entera. Para nosotros, la Vigilia pascual o la Resurrección de Jesucristo es pues más que un recuerdo y es precisamente la prenda del retorno glorioso de Jesús, como El mismo lo anunció solemnemente delante de Sus enemigos durante Su Santa Pasión, y tal como lo han profetizado los Angeles el día de Su Ascensión: «Verán un día al Hijo del Hombre sentado a la diestra del poder divino y viniendo sobre las nubes del cielo...». (San Mateo 26, 26) A ejemplo de Nuestro Salvador que muestra resurrección moral sea definitiva. Que la Comunión del Cuerpo y Sangre del verdadero Cordero pascual que fue inmolado por nuestra salvación nos sostenga en nuestra determinación de vivir plenamente las enseñanzas de la Santa Iglesia, de tal modo que conquistemos la recompensa eterna del cielo, donde según el Santo Apóstol, «seremos con el Señor por siempre...» (1 Tes. 4,17) Gracia que pedimos por la gloriosa Resurrección de Nuestro Señor Jesucristo. EN PREPARACIÓN... On éteint toutes les lumières dans la chapelle. Les cierges sur l’autel doivent demeurer éteints. Le célébrant prend un stylet pour tracer au-dessus de la croix les lettres alpha et omega, et le millésime de la façon suivante : En traçant le trait vertical de la croix du haut en bas, il dit : Le célébrant reçoit les cinq grains d’encens et les clous. Il les bénit en silence et les encense trois fois, puis il met un grain d’encens dans un des trous préparé et insère le clou par-dessus de la façon suivante : En mettant l’encens et le clou dans le trou du haut il dit : La procession s’arrête trois fois : — Au premier arrêt: Lorsque le diacre est entré dans l’église, se tenant debout, il chante seul : Exultez maintenant, chœurs des Anges, dans les cieux; exultez, divins mystères; et pour chanter la gloire d’un si grand Roi, sonne, trompette du salut. Réjouis-toi, terre, irradiée de telles clartés; que l’univers entier tressaille du bonheur d’être sorti des ténèbres. Joie à toi, Mère Église, rayonnante de l’éclat de tant de lumière, et que ce temple retentisse de la grande voix des peuples. — C’est pourquoi, Frères très aimés, qui êtes ici les témoins du merveilleux rayonnement de cette lumière sacrée, invoquez ensemble, avec moi, la miséricorde du Dieu tout-puissant, pour que Celui qui, sans mérites de ma part, a daigné m’agréger au nombre des lévites, répande sur moi les clartés de Sa lumière et fasse que je m’acquitte à souhait de la louange de ce Cierge sacré. Par Son Fils Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec Lui en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il. Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Et la terre était informe et nue, et les ténèbres couvraient la face de l’abîme, et l’Esprit de Dieu était porté sur les eaux. Dieu dit : «Que la lumière soit», et la lumière fut. Et Dieu vit que la lumière était bonne, et Il sépara la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu donna à la lumière le nom de jour, et aux ténèbres le nom de nuit; et il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le premier jour. Dieu dit : «Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.» Et Dieu fit le firmament; et Il sépara les eaux qui étaient sous le firmament d’avec celles qui étaient au-dessus du firmament. Et il en fut ainsi. Et Dieu donna au firmament le nom de ciel; et il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le second jour. Dieu dit : «Que les eaux qui sont sous le ciel se rassemblent en un seul lieu, et que l’élément sec paraisse.» Et il en fut ainsi. Et Dieu donna à l’élément sec le nom de terre, et Il appela mers toutes les eaux rassemblées. Et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : «Que la terre produise de l’herbe verte qui porte de la graine, et des arbres fruitiers qui portent du fruit, chacun selon son espèce, et renfermant leur semence en eux-mêmes pour se reproduire sur la terre.» Et il en fut ainsi. La terre produisit donc de l’herbe verte qui portait de la graine selon son espèce et des arbres donnant du fruit et ayant leur semence en eux-mêmes, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir et il y eut un matin; ce fut le troisième jour. Dieu dit : «Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel pour séparer le jour d’avec la nuit, et qu’ils servent de signes pour marquer les temps, les jours et les années; qu’ils luisent dans l’étendue du ciel et qu’ils éclairent la terre.» Et il en fut ainsi. Dieu fit deux grands luminaires : l’un plus grand, pour présider au jour, l’autre plus petit pour présider à la nuit; Il fit aussi les étoiles. Et Il les mit dans le firmament du ciel pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut un soir et il y eut un matin; ce fut le quatrième jour. Dieu dit : «Que les eaux produisent des animaux vivants qui nagent dans l’eau, et des oiseaux qui volent sur la terre sous le firmament du ciel.» Dieu créa les grands poissons et tous les animaux qui ont la vie et le mouvement, que les eaux produisirent chacun selon son espèce; Il créa aussi tous les oiseaux selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et Il les bénit, en disant : «Croissez et multipliez-vous, et remplissez les eaux de la mer; et que les oiseaux se multiplient sur la terre.» Et il y eut un soir et il y eut un matin; ce fut le cinquième jour. Dieu dit : «Que la terre produise des animaux vivants chacun selon son espèce, les animaux domestiques, les reptiles et les bêtes sauvages de la terre selon leurs espèces». Et il en fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon, puis Il dit : «Faisons l’homme à Notre image et à Notre ressemblance, et qu’il commande aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, aux bêtes, à toute la terre et à tous les reptiles qui se remuent sous le ciel.» Dieu créa l’homme à Son image; Il les créa à l’image de Dieu, et Il les créa homme et femme. Dieu les bénit, et Il leur dit : «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tous les animaux qui se remuent sur la terre.» Dieu dit encore : «Je vous ai donné toutes les herbes qui portent graine sur la terre, et tous les arbres qui renferment en eux-mêmes leur semence chacun selon son espèce, afin qu’ils vous servent de nourriture, à vous et à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se remue sur la terre et qui est vivant et animé, afin qu’ils aient de quoi se nourrir.» Et cela se fit ainsi. Et Dieu vit toutes les choses qu’Il avait faites; et elles étaient tout à fait bonnes. Et il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le sixième jour. Ainsi furent achevés le ciel et la terre avec toute leur armée. Dieu acheva le septième jour l’ouvrage qu’Il avait fait, et Il Se reposa le septième jour de toute l’œuvre qu’Il avait faite. (debout) À la fin de chaque lecture, ou après le cantique, on dit les oraisons, de cette manière : tous se lèvent, le prêtre dit Orémus, le diacre Flectámus génua, et tous font une génuflexion. Lorsque le diacre a dit : Leváte, tous se lèvent, et le prêtre dit l’oraison. Orémus. Le passage de la Mer Rouge, c’était pour les Hébreux la liberté avec la délivrance du joug des Pharaons : ainsi les eaux du Baptême nous délivrent de la captivité du démon et nous élèvent à la dignité d’enfants de Dieu. (debout) Orémus. L’Église est la vigne choisie, plantée et cultivée par le Christ. Celui-ci est aussi le Chef et l’Époux des âmes saintes rachetées et purifiées par Son Sang, qui placent toute leur confiance en Son Nom. (debout) Orémus. Par la bouche de Moïse, Dieu menace de châtiment les chrétiens infidèles aux promesses de leur baptême : au contraire, ceux qui rendront gloire à Dieu par leur fidélité seront comblés de bénédictions. (debout) Orémus. Les lectures terminées, deux chantres entonnent les litanies que l’on continue jusqu’à l’invocation Propítius esto, exclusivement; toute l’assemblée répond à chaque invocation. Le prêtre: En cette nuit très sainte, Frères bien-aimés, la sainte Église notre mère, au souvenir de Notre-Seigneur Jésus-Christ mort et reposant au tombeau, veille avec amour, et célèbre Sa résurrection glorieuse avec une joie débordante. Or, selon l’enseignement de saint Paul, «nous avons été mis au tombeau avec le Christ par le baptême qui nous plonge dans Sa mort, et de même que le Christ est ressuscité des morts, nous devons, nous aussi, vivre d’une vie nouvelle; nous le savons bien, le vieil homme que nous étions a été crucifié avec le Christ pour que désormais nous ne soyons plus esclaves du péché. Aussi prenons conscience que nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus Notre-Seigneur.» (Rom. 6, 4-11) V/. Dóminus vobíscum. Lecture de l’Épître du Bienheureux Apôtre Paul aux Colossiens. (3, 1-4) À trois reprises, et sur un ton de plus en plus élevé, le célébrant entonne l’Allelúia, qui est repris par tous. (debout) Louez le Seigneur, toutes les nations; rendez-Lui gloire, tous les peuples. V/. Car puissante sur nous a été Sa bonté et la fidélité du Seigneur dure à jamais. V/. Dóminus vobíscum. Credo
INTRODUCCIÓN A LA VIGILIA PASCUAL
LES CÉRÉMONIES DE LA LUMIÈRE
1. Bénédiction du feu nouveau
En arrière de la chapelle, le célébrant, revêtu de l’étole et de la chape dorées, se place devant la table où est déposé le Cierge pascal. Avec un briquet, il allume un petit cierge et bénit ce feu nouveau en disant :
V/. Dóminus vobíscum.
R/. Et cum spíritu tuo.
Orémus. O Dieu, qui de Votre Fils, pierre angulaire, fîtes jaillir pour Vos fidèles la flamme de Votre clarté, sanctifiez † ce feu nouveau tiré de la pierre pour notre usage, et par ces fêtes pascales enflammez-nous de désirs célestes qui nous rendent à même de parvenir, l’âme pure, aux fêtes de l’éternelle lumière. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur.
R/. Ainsi soit-il.
Le célébrant asperge le feu par trois fois, sans rien dire. Il met de l’encens dans l’encensoir et l’encense par trois fois.2. Bénédiction du Cierge pascal
Le Christ hier et aujourd’hui
En traçant le trait horizontal : Principe et Fin
En gravant les lettres : Alpha et Omega
En inscrivant successivement les chiffres du millésime :
2 - À Lui appartiennent les temps
0 - et les siècles
2 - À Lui, gloire et puissance
5 - dans les siècles éternels.
R/. Ainsi soit-il.
Que par Ses plaies saintes,
Le trou du centre : glorieuses,
Le trou du bas : nous garde
Le trou de gauche : et nous protège
Le trou de droite : le Christ Seigneur. Ainsi soit-il.
Le célébrant prend le petit cierge allumé au feu nouveau, avec lequel il allume le Cierge pascal, en disant :
Que la lumière du Christ, qui ressuscite glorieux, dissipe les ténèbres du coeur et de l’esprit.
Ensuite il bénit le Cierge pascal en disant :
V/. Dóminus vobíscum.
R/. Et cum spíritu tuo.
Orémus. Dieu tout-puissant, répandez sur ce Cierge l’abondante effusion de Votre bénédiction † ; régénérateur invisible, allumez ce flambeau dans les ténèbres, afin que le sacrifice offert en cette nuit resplendisse, tout pénétré du mystérieux rayonnement de Votre lumière, et que partout où l’on portera une parcelle du Cierge ainsi béni, les artifices du démon cèdent la place à la puissance de Votre divine majesté. Par le Christ Notre-Seigneur.
R/. Ainsi soit-il.PROCESSION SOLENNELLE D’ENTRÉE ET PROCLAMATION PASCALE
V/. Lumen Christi.
La procession se tourne vers le Cierge bénit et tous répondent : (génuflexion)
R/. Deo grátias.
— Au deuxième arrêt : La procession s’avance jusqu’au milieu de l’église et là, de la même manière, le diacre chante sur un ton plus élevé :
V/. Lumen Christi.
Et, comme la première fois, la procession se tourne, et tous répondent: (génuflexion)
R/. Deo grátias.
On allume alors, au Cierge bénit, les cierges du clergé. — Au troisième arrêt : À l’entrée du chœur, le diacre chante sur un ton encore plus élevé :
V/. Lumen Christi.
Pour la troisième fois aussi, comme plus haut, la procession se tourne, et tous répondent : (génuflexion)
R/. Deo grátias.
Cette fois, on allume, au Cierge bénit, les cierges des fidèles et les luminaires de l’église. Le diacre place alors le Cierge au milieu du chœur, devant l’autel. Il prend le livre et demande la bénédiction.
Père, veuillez me bénir.
Le célébrant: Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres, afin que vous puissiez annoncer dignement et comme il se doit Son message de Pâques. Au Nom du Père, et du Fils † et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Le clergé et les fidèles tiennent en main leur cierge allumé.Invitation à louer le Seigneur :
Tous éteignent leur cierge et on allume les lumières.1re LECTURE (Genèse 1, 1-31; 2, 1-2)
(génuflexion) Flectámus génua.
(debout) Leváte.
Oraison. O Dieu, qui avez créé l’homme d’une manière admirable et qui l’avez racheté d’une manière plus admirable encore, donnez-nous d’opposer aux séductions du mal une rectitude inébranlable de l’esprit, afin que nous puissions parvenir aux joies de l’éternité. Par Jésus-Christ, Votre Fils, notre Seigneur, qui étant Dieu, vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.
R/. Ainsi soit-il.2e LECTURE (Exode, 14, 24-31; 15, 1)
En ce jour-là, à l’approche du matin, le Seigneur, dans la colonne de feu et la nuée, regardant le camp des Égyptiens, fit périr toute leur armée. Il renversa les roues des chars, et ils furent entraînés dans le fond de la mer. Alors les Égyptiens se dirent : «Fuyons devant Israël, parce que le Seigneur combat pour eux contre nous.» Et le Seigneur dit à Moïse : «Étends ta main sur la mer, afin que les eaux reviennent sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers.» Moïse étendit donc la main sur la mer, et vers la pointe du jour elle retourna au lieu même qu’elle occupait. Et comme les Égyptiens s’enfuyaient, les eaux vinrent au devant d’eux et le Seigneur les engloutit au milieu des flots. Les eaux revinrent et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée du Pharaon, qui étaient entrés dans la mer à la poursuite d’Israël, et il n’en échappa pas un seul. Mais les enfants d’Israël passèrent à sec au milieu de la mer, ayant les eaux à droite et à gauche qui leur tenaient lieu de muraille. En ce jour-là, le Seigneur délivra Israël de la main des Égyptiens. Et ils virent les cadavres des Égyptiens sur le rivage de la mer, et la main puissante que le Seigneur avait étendue contre eux. Alors le peuple craignit le Seigneur; et il crut au Seigneur et à Moïse, Son serviteur. Et Moïse et les enfants d’Israël chantèrent alors un cantique au Seigneur, et ils dirent :
Cantique. Chantons le Seigneur, car Il a fait éclater Sa gloire: Il a jeté à la mer le cheval et son cavalier. Il S’est fait mon appui et mon protecteur; c’est Lui qui a été pour moi le salut. V/. C’est Lui mon Dieu et je Le loue, le Dieu de mon père et je L’exalte.
V/. C’est le Seigneur qui triomphe dans la guerre; Il a pour nom le Seigneur.
(génuflexion) Flectámus génua.
(debout) Leváte.
Oraison. Ô Dieu, dont nous voyons encore de nos jours resplendir les miracles antiques, quand, par l’eau du baptême, Vous réalisez pour le salut de toutes les nations ce que la puissance de Votre bras fit autrefois pour un seul peuple en le libérant de la persécution d’Égypte, faites que la plénitude du monde entier passe au nombre des fils d’Abraham et en la dignité d’Israël. Par Jésus-Christ, Votre Fils, notre Seigneur, qui étant Dieu, vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.3e LECTURE (Isaïe 4, 2-6)
En ce temps-là, le rejeton du Seigneur sera dans la magnificence et dans la gloire, et le fruit de la terre sera élevé en honneur; et pour ceux d’Israël qui auront été sauvés ce sera la joie. Alors tous ceux qui seront restés dans Sion et qui seront demeurés dans Jérusalem seront appelés saints, tous ceux qui auront été inscrits dans Jérusalem au rang des vivants. Alors le Seigneur purifiera les souillures des filles de Sion, et Il lavera Jérusalem du sang impur qui est au milieu d’elle, par un esprit de justice et par un esprit de feu. Et le Seigneur fera se lever sur toute l’étendue de la montagne de Sion et au lieu où Il aura été invoqué, une nuée obscure pendant le jour et l’éclat d’une flamme ardente pendant la nuit; car Il protégera le lieu de Sa gloire. Et il y aura une tente pour donner de l’ombre contre la chaleur pendant le jour, et pour servir de retraite assurée et d’asile contre l’orage et la pluie.
Cantique. Mon bien-aimé avait une vigne sur un sommet plantureux. V/. Il la houa et l’épierra et il la planta de raisin vermeil. Il construisit une tour en son milieu. V/. Il y creusa même un pressoir. C’est que la vigne du Dieu des armées c’est la maison d’Israël.
(génuflexion) Flectámus génua.
(debout) Leváte.
Oraison. Ô Dieu, qui par la voix de Vos saints Prophètes avez déclaré à tous les enfants de Votre Église que c’est Vous qui, dans toute l’étendue de Votre empire, semez la bonne semence et cultivez les plants de choix; accordez à Vos peuples, symboliquement désignés par Vous comme vignes et moissons, d’être débarrassés de la désolation des épines et des ronces, pour devenir capables de produire des fruits en abondance. Par Jésus-Christ, Votre Fils, notre Seigneur, qui étant Dieu, vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.4e LECTURE (Deut. 31, 22-30)
En ces jours-là, Moïse composa un cantique, et il l’apprit aux enfants d’Israël. Alors le Seigneur donnant Ses ordres à Josué, fils de Nun, lui dit : «Sois ferme et courageux, car c’est toi qui feras entrer les enfants d’Israël dans la terre que Je leur ai promise, et Je serai avec toi.» Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les ordonnances de cette loi, il donna cet ordre aux lévites qui portaient l’arche d’alliance du Seigneur : «Prenez ce livre et mettez-le à côté de l’arche de l’alliance du Seigneur votre Dieu, afin qu’il y serve de témoignage contre vous. Car je sais quelle est votre obstination, et combien vous êtes durs et inflexibles. Pendant tout le temps que j’ai vécu et que j’ai agi parmi vous, vous n’avez cessé de vous révolter et de murmurer contre le Seigneur; combien plus le ferez-vous quand je serai mort ? Assemblez devant moi tous les anciens de vos tribus et tous vos docteurs; je leur ferai entendre les paroles de ce cantique et j’appellerai à témoin contre eux le ciel et la terre. Car je sais qu’après ma mort vous vous conduirez fort mal, que vous vous détournerez promptement de la voie que je vous ai prescrite; et à la fin vous serez accablés de maux pour avoir péché devant le Seigneur, au point de L’irriter par les œuvres de vos mains.» Moïse prononça donc dans son entier les paroles de ce cantique, devant tout le peuple d’Israël qui l’écoutait :
Cantique. Écoutez, cieux, je vais parler, et tu entendras, ô terre, les mots de ma bouche. V/. Que ma doctrine stille comme la pluie, que ma parole descende comme la rosée. V/. Comme des ondées sur le gazon et comme des averses sur l’herbe. C’est que je crie le Nom du Seigneur : V/. Rendez gloire à notre Dieu ! C’est le Roc dont l’œuvre est parfaite, car toutes Ses voies sont justice. V/. Dieu de fidélité sans fausseté, Il est juste et droit.
(génuflexion) Flectámus génua.
(debout) Leváte.
Oraison. Ô Dieu, grandeur des humbles et force des justes, qui avez fait chanter le cantique sacré de Moïse pour instruire Votre peuple et lui faire trouver, dans ce rappel de la Loi, une règle pour sa vie, étendez Votre puissance sur tous les peuples que Vous avez rachetés; apaisant la crainte, répandez la joie; afin que tous se voyant pardonner leurs péchés par Votre miséricorde, le châtiment annoncé se change en moyen de salut. Par Jésus-Christ, Votre Fils, notre Seigneur, qui étant Dieu, vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.LITANIES DES SAINTS
PREMIÈRE PARTIE
RÉNOVATION DES PROMESSES DU BAPTÊME
C’est pourquoi, Frères bien-aimés, après avoir terminé notre entraînement du carême, renouvelons les engagements du saint baptême, par lesquels autrefois nous avons renoncé à Satan et aux actes qu’il inspire, ainsi qu’au monde qui est ennemi de Dieu, et nous nous sommes engagés à servir Dieu fidèlement dans la sainte Église de Jésus-Christ.
(à genoux)
Le prêtre: Ainsi donc, renoncez-vous à Satan ?
Tous : Nous y renonçons.
Le Prêtre : Renoncez-vous à toutes ses œuvres ?
Tous : Nous y renonçons.
Le Prêtre : Renoncez-vous à tout son cortège ?
Tous : Nous y renonçons.
Le Prêtre : Croyez-vous en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ?
Tous : Nous croyons.
Le Prêtre : Croyez-vous en Jésus-Christ Son Fils unique, notre Seigneur, qui est né et qui a souffert la Passion ?
Tous : Nous croyons.
Le Prêtre : Croyez-vous aussi en l’Esprit-Saint, à la sainte Église de Jésus-Christ, à la communion des Saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ?
Tous : Nous croyons.
Le Prêtre : Et maintenant, tous ensemble, prions Dieu comme notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné à prier :
Tous : Notre Père...
Le Prêtre : Et que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a fait renaître par l’eau et l’Esprit-Saint, et qui nous a accordé la rémission de tout péché, nous garde encore par Sa grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur pour la vie éternelle.
Tous : Ainsi soit-il.
Puis le prêtre asperge le peuple avec l’eau bénite.LA SECONDE PARTIE DES LITANIES
MESSE SOLENNELLE DE LA VEILLÉE PASCALE
Collecte
R/. Et cum spíritu tuo.
Orémus. Ô Dieu, qui illuminez cette nuit sacrée de la gloire de la résurrection du Seigneur, conservez dans les nouveaux rejetons de Votre famille l’esprit d’adoption que Vous leur avez donné, afin que renouvelés de corps et d’esprit, ils Vous servent en toute pureté de vie. Par le même Jésus-Christ, Votre Fils, Notre-Seigneur, qui étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.
R/. Ainsi soit-il.Épître
Mes frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en-haut, où le Christ trône à la droite de Dieu; prenez goût aux choses d’en-haut, non à celles de la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Lorsque le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire.
R/. Rendons grâces à Dieu.
V/. Célébrez le Seigneur, car Il est bon, car Sa miséricorde dure à jamais.Trait
Évangile
R/. Et cum spíritu tuo.
V/. † Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthæum. (28, 1-7)
R/. Glória tibi, Dómine.
Après le Sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie-Madeleine et l’autre Marie allèrent voir le tombeau. Et voici qu’il se fit un grand tremblement de terre. Un Ange du Seigneur descendit du ciel et, s’approchant, roula la pierre et s’assit sur elle. Son visage était comme l’éclair et son vêtement comme la neige. Les gardes furent atterrés d’effroi et devinrent comme morts. Mais l’Ange, prenant la parole, dit aux femmes: «Pour vous, ne craignez pas, car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est point ici, Il est ressuscité, comme Il l’avait dit. Venez, voyez où Il avait été mis. Hâtez-vous d’aller dire à Ses Disciples qu’Il est ressuscité; et voici qu’Il vous précède en Galilée: c’est là que vous Le verrez. Voici, je vous l’ai prédit.»
R/. Louange à Vous, Seigneur.