Jeudi saint - Office du soir

La Dernière Cène, tableau O.D.M.

Messe brève


Lecture du Saint Évangile

LA CÈNE

I. — Préparation de la Cène

(Saint Matthieu 26, 17-19; Saint Marc 14, 12-16; Saint Luc 22, 7-13.)
Le premier jour des azymes, jour auquel la Loi prescrivait d’immoler l’agneau pascal, les Disciples s’approchèrent de Jésus et Lui dirent:
«Où voulez-Vous que nous allions Vous préparer le repas de la Pâque?»
Jésus envoya deux de Ses Disciples, Pierre et Jean:
«C’est vous, leur dit-Il, qui nous préparerez la Pâque. Allez à la ville. En y entrant, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le jusqu’à la maison où il se rendra; quelque part qu’il entre, vous direz au maître de la maison: «Voici le message du Maître: Mon temps est proche; c’est chez toi que Je ferai la Pâque avec Mes Disciples. Où est la salle où Je pourrai manger avec eux l’agneau pascal?»
«Alors il vous montrera un grand cénacle, orné de tapis: préparez-y ce qu’il nous faut.»
Ils allèrent donc à la ville, comme Jésus le leur ordonnait; ils trouvèrent toutes choses comme Il l’avait annoncé; et ils préparèrent la Pâque.

II. — La Pâque légale commencée

(Saint Matthieu 26, 20; Saint Marc 14, 17; Saint Luc 22, 14-16.)
Sur le soir, Jésus vint à Jérusalem avec les Douze et, l’heure étant arrivée, Il Se mit à table avec eux. Alors Il leur dit:
«J’ai désiré, d’un désir ardent, de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; car, Je vous l’annonce, désormais Je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu.»

Mandatum

III. — LE LAVEMENT DES PIEDS

(Saint Jean 13, 1-20.)
Avant le jour solennel de la Pâque, Jésus sachant que Son heure était venue de passer de ce monde à Son Père, comme Il avait aimé les Siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’à la fin.
La cène pascale était commencée; et déjà le démon avait mis au coeur de Judas Iscariote la résolution de Le trahir.
Jésus qui savait que le Père a tout remis entre Ses mains, et que, sorti de Dieu, Il va retourner à Dieu, Jésus Se lève de table, dépose Ses vêtements et, prenant un linge, Il le met autour de Lui. Puis Il verse de l’eau dans un bassin et commence à laver les pieds de Ses Disciples, les essuyant avec le linge attaché à Sa ceinture.

Jésus lave les pieds de Pierre, tableau O.D.M.

Il arrive donc à Simon-Pierre:
«Quoi, Seigneur! s’écrie Pierre. Vous!... me laver les pieds!
— Ce que Je fais, lui dit Jésus, tu ne le comprends pas maintenant; mais plus tard tu le comprendras.
— Non! proteste Pierre, jamais Vous ne me laverez les pieds!
— Si Je ne te lave, tu n’auras point de part avec Moi.»
Alors, Simon répondit:
«Seigneur! non seulement les pieds mais encore les mains et la tête.
— Celui qui a été lavé, reprit Jésus, n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur. Et vous, vous êtes purs; mais non, pas tous!»
Il savait qui Le trahirait; c’est pourquoi Il ajouta:
«Vous n’êtes pas tous purs.»
Après leur avoir lavé les pieds, Il reprit Ses vêtements et, S’étant remis à table:
«Savez-vous, leur dit-Il, ce que Je viens de faire à votre égard? Vous M’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien: Je le suis en réalité. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Maître et le Seigneur, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Car Je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez, à votre tour, ce que J’ai fait Moi-même pour vous.
«En vérité, en vérité, Je vous le dis: le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’Apôtre plus grand que Celui qui l’a envoyé. Si vous comprenez ces choses, mettez-les en pratique, et vous serez bienheureux.
«Ce n’est pas de vous tous que Je parle. Je connais ceux que J’ai choisis. Mais il faut que s’accomplisse cette parole de l’Écriture: «Celui qui mange le pain avec Moi, lèvera le talon contre Moi.»
«Dès à présent, Je vous avertis de ces choses, et avant qu’elles arrivent, afin qu’après leur réalisation, vous croyiez à ce que Je suis.
«En vérité, en vérité, Je vous le déclare, quiconque reçoit celui que J’aurai envoyé, Me reçoit Moi-même; et quiconque Me reçoit, reçoit Celui qui M’a envoyé.»

Cantique de la Charité

Dans les chapelles où se fait le lavement des pieds, pendant ce temps et sans le dépasser, on chante le Cantique de la Charité. Sinon, on récite l'hymne Ubi Cáritas.

1
Je le crois, il faut que j’aime
Dieu caché dans mon prochain,
Et Dieu caché dans moi-même,
L’un et l’autre est tout mon bien.
J’aime et je dis anathème
Au coeur qui n’en est pas plein.

Refrain
Je le crois, il faut que j’aime
Dieu caché dans mon prochain.

2
Quand on aime, on sait tout faire;
Sans l’amour, on ne fait rien,
C’est l’unique nécessaire,
C’est l’abrégé de tout bien,
C’est le divin caractère,
C’est l’essence du chrétien.
3
Quand cet amour est visible,
Sincère et du fond du coeur,
Il est la marque infaillible
De l’amour du Créateur.
L’un sans l’autre est impossible,
Qui le nie est un menteur.
4
Il ne faut pas qu’on s’étonne
Si j’aime tant mon prochain;
Tout est grand en sa personne,
Son rachat est tout divin;
Le Seigneur est sa couronne
Et son principe et sa fin.
5
Mon prochain a Dieu pour Père,
Il en porte tous les traits.
Il a Jésus-Christ pour Frère,
Il en a tous les attraits.
C’est le fruit de Son Calvaire,
C’est l’objet de Ses bienfaits.
6
Lorsque mon prochain m’offense
Ou me joue un mauvais tour,
Quoiqu’il n’ait qu’indifférence
Quoiqu’il n’ait aucun retour,
Je l’aime avec patience,
Je redouble mon amour.
7
Qu’il soit saint, qu’il soit coupable,
Qu’il soit petit, qu’il soit roi,
Qu’il soit dur, qu’il soit affable,
Qu’il soit pour ou contre moi.
Il n’en est pas moins aimable,
Quand je le vois par la foi.
8
L’aimer par pure nature,
C’est l’aimer comme le chien;
Par raison et par nature,
C’est l’aimer comme un païen;
Par la foi, malgré l’injure,
C’est l’aimer comme un chrétien.
9
Aimer pour Dieu seul un homme
Qui mérite d’être au feu,
Qui de Paris jusqu’à Rome
Me persécute en tous lieux,
Qui me tue et qui m’assomme,
C’est être l’enfant de Dieu.
10
Cette charité m’entraîne
A me faire tout à tous.
Quand on aime, plus de peine,
Le plus rude est le plus doux.
Que de gloire sous sa chaîne,
Que de plaisirs sous ses coups!
11
Quand cette reine commande,
Je me soumets sur-le-champ;
En chose petite ou grande,
J’obéis comme un enfant;
Il faut qu’un héros se rende
A son attrait triomphant.
12
Le marchand, toute l’année,
Est par voie et par chemin;
L’ouvrier, chaque journée,
Fait tout pour un petit gain.
Mais l’âme est abandonnée:
C’est ce qui fait mon chagrin.
13
Cette âme, noble, immortelle,
Qui coûte à mon Dieu si cher,
Cette lumière si belle
Va se perdre, va pécher!
En quoi donc, périra-t-elle
Quand je puis l’en empêcher?
14
Je souffrirai mille peines,
J’essuierai mille rigueurs,
Je porterai mille chaînes,
J’immolerai mille coeurs,
Et tout le sang de mes veines,
Pour sauver un des pécheurs.
15
Aimons, aimons donc nos frères
A l’exemple du Sauveur,
Malgré toutes leurs misères,
Malgré leur mauvaise humeur,
Et tâchons par nos prières
De gagner à Dieu leurs coeurs.
16
Soulageons les misérables,
Protégeons les orphelins,
Convertissons les coupables,
Réprimons les gens malins;
Consolons les incurables,
Et prêtons à tous les mains.
17
Mais surtout, aidons les âmes
Qui tombent dans les enfers,
Tâchons d’éteindre leurs flammes,
Tâchons de rompre leurs fers
Au travers de tous les blâmes
Et malgré tout l’univers.
18
Ecoutez Jésus qui crie:
Laissez venir les enfants,
Par Mes paroles de vie
Instruisez les ignorants!
Sans oublier, Je vous prie,
Les pauvres convalescents!
19
Grand Dieu, qui peut se défendre
Des lois de la charité,
Puisqu’elle Vous fit descendre
Jusqu’à notre humanité?
C’en est fait, je veux me rendre
À sa douce autorité.

Le lavement terminé, l’officiant reprend la chape, puis récite en langue vernaculaire l’antienne «Ubi cáritas».

Ubi caritas

Là où sont la charité et l’amour, Dieu est présent.
C’est l’amour du Christ qui nous a rassemblés.
Réjouissons-nous et trouvons en Lui nos délices.
Révérons et aimons le Dieu vivant.
Et aimons-nous d’un coeur sincère.
Là où sont la charité et l’amour, Dieu est présent.
Réunis en une seule assemblée,
Gardons-nous de rompre l’union de nos coeurs.
Loin de nous les rixes et les dissensions.
Que le Christ notre Dieu soit au milieu de nous.
Là où sont la charité et l’amour, Dieu est présent.
Faites-nous voir avec les bienheureux
Votre visage, dans la gloire, ô Christ Dieu!
Ce sera notre joie immense et pure,
Durant les siècles éternels. Ainsi soit-il.

Notre Père (tout bas).
V/. Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
R/. Mais délivrez-nous du mal.
V/. Vous avez édicté Vos préceptes, Seigneur.
R/. Pour être gardés jalousement.
V/. Vous avez lavé les pieds de Vos Disciples.
R/. Ne méprisez pas ce geste de Vos mains.
V/. Seigneur, exaucez ma prière.
R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à Vous.
V/. Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et avec votre esprit.
Prions. Venez-nous en aide, Seigneur, dans cet acte de notre ministère. Vous qui avez daigné laver les pieds de Vos Disciples, ne méprisez pas ce geste de Vos mains auquel Vous nous avez commandé d’être fidèles, et tandis qu’au dehors nous purifions nos corps de leurs souillures, daignez Vous-même, au dedans, purifier nos âmes de leurs péchés. Accordez-le-nous, Dieu qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles.
R/. Ainsi soit-il.

Lecture du saint Évangile (suite)

IV. — Jésus dénonce ouvertement le traître à lui-même

(Saint Matthieu 26, 21-25,29; Saint Marc 14, 18-21,25; Saint Luc 22, 17-18, 22; Saint Jean 13, 21-22.)
Après avoir dit ces paroles, Jésus Se troubla dans Son esprit. Et tandis que Ses Disciples étaient à table et continuaient le repas, Il leur fit entendre cette déclaration:
«En vérité, en vérité, Je vous le dis, l’un de vous Me trahira!... Et celui-là mange avec Moi!»
Les Disciples se regardaient l’un l’autre, accablés de tristesse et d’effroi, ne sachant de qui Il parlait. Et chacun de dire à Jésus:
«Est-ce moi, Seigneur?»
Jésus répondit:
«C’est l’un des Douze! Oui, il y en a un qui met sa main dans le plat avec Moi, et qui doit Me trahir. Le Fils de l’Homme S’en va, selon ce qui a été prédit de Lui. Mais malheur à l’homme par lequel Il sera livré!... Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût jamais né!»
Alors Judas, le traître, prit à son tour la parole et demanda:
«Est-ce moi, Rabbi?
— Tu l’as dit!»

Dernière Cène

Ensuite Jésus prit la coupe, rendit grâces et dit:
«Recevez-la, et partagez entre vous. Car Je vous le dis: Je ne boirai plus de ce produit de la vigne jusqu’à ce que le Royaume de Dieu soit arrivé. Mais, avec vous, Je le boirai, toujours nouveau, dans le Royaume de Mon Père.»

V. — INSTITUTION de L’EUCHARISTIE et du SACERDOCE CATHOLIQUE

(Saint Matthieu 26, 26-28; Saint Marc 14, 22-24; Saint Luc 22, 19-20; I Cor. 11, 23-25.)
Le repas durait encore, quand Jésus prit du pain et, après avoir rendu grâces, Il le bénit, le rompit et le donna à Ses Disciples, en disant:
«Prenez et mangez: CECI EST MON CORPS, qui est livré pour vous.»
De même, prenant la coupe, à la fin du repas, Il rendit grâces, la bénit et la présenta à Ses Disciples en disant:
«Buvez-en tous, car CECI EST LE CALICE DE MON SANG, le sang de la nouvelle alliance, qui sera répandu pour vous et pour un grand nombre, en rémission des péchés. FAITES CECI EN MÉMOIRE DE MOI, toutes les fois que vous le boirez.»

Cantique Nous T'adorons

Les Anges adorent la sainte Eucharistie

Nous T’adorons, ô radieuse Hostie!
Du Dieu d’amour voile mystérieux!
Sois notre force aux combats de la vie,
Soutiens nos pas sur le chemin des Cieux. (bis)

Triomphe ô Roi, Dieu de l’Eucharistie!
Autour de Toi se pressent Tes enfants;
Pour réparer l’outrage de l’impie,
À Toi nos cœurs, et nos vœux et nos chants. (bis)

Lorsque Jésus, près de quitter la terre,
Prit en pitié Ses enfants malheureux,
L’Eucharistie est le divin mystère
Qu’Il inventa pour rester avec eux. (bis)

En ce séjour d’exil et de misère,
Quand nous plions sous le poids des douleurs,
Hôte divin, notre Ami, notre Frère!
Nous T’invoquons, Tu réponds à nos cœurs. (bis)

De l’humble enfant Tu nourris l’innocence,
L’homme à l’autel goûte le pain du fort,
Le vieillard vient y puiser l’espérance,
Et le mourant, le remède à la mort. (bis)

Un jour au ciel, dans la douce patrie,
Nous Te verrons, mon Dieu, dans Ta splendeur,
En attendant, caché dans cette Hostie,
Reste avec nous, et bénis-nous, Seigneur. (bis)

Lecture du saint Évangile (suite)

VI. — Jésus dénonce le traître à saint Jean et Il le congédie

(Saint Luc 22, 21-23; Saint Jean 13, 23-32.)
Ensuite Jésus fit entendre ces paroles:
«Voici pourtant que la main de celui qui doit Me trahir est avec Moi, à cette table!...»
Au comble de l’inquiétude et de la douleur, les Apôtres se demandaient lequel d’entre eux serait capable de faire cela.
Or à ce moment, l’un des Disciples, celui que Jésus aimait, reposait sur le sein de Jésus. Simon-Pierre lui demanda par signe:
«De qui parle-t-Il?»
Et ce Disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit:
«Qui est-ce? Seigneur.»
— Celui à qui Je vais présenter du pain trempé», répondit Jésus, à voix basse.
Il trempa du pain et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote. Dès que Judas eut mangé ce pain, Satan entra en lui.
«Ce que tu fais, lui dit Jésus, fais-le vite!»
Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse, quelques-uns pensèrent que Jésus lui avait dit: «Achète ce dont nous avons besoin pour le jour de la fête», ou qu’Il lui avait ordonné de faire une aumône aux pauvres.
Aussitôt après avoir pris le pain, Judas sortit. Il était nuit.
A peine fut-il parti que Jésus reprit:
«Maintenant, le Fils de l’Homme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui. Et parce que Dieu est glorifié en Lui, à Son tour Il Le glorifiera en Lui-même. Et ce sera bientôt qu’Il Le glorifiera.»

VII. — Dernière discussion des Apôtres sur la préséance

(Saint Luc 22, 24-30.)
Alors il y eut un débat entre les Apôtres sur celui d’entre eux qui semblait être le plus grand.
Mais Jésus leur dit:
«Les rois des nations dominent sur leurs sujets, et ceux qui ont puissance sur les autres se font appeler bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous. Mais que celui de vous qui est le plus grand, soit comme le moindre, et que celui qui tient le premier rang, soit comme celui qui sert.
«Lequel est en effet le plus grand, de celui qui est assis à table ou de celui qui sert? N’est-ce pas celui qui est à table?... Et Moi, cependant, Je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
«Ah! pour vous, qui êtes cons­tamment demeurés avec Moi dans Mes épreuves, Je vous prépare à Mon tour un Royaume, comme Mon Père Me l’a préparé. Dans Mon Royau­me, vous mangerez et boirez à Ma table, et vous y siégerez sur des trônes pour y juger les douze tribus d’Israël.»

DISCOURS APRÈS LA CÈNE

(Saint Jean 13, 33-38; Saint Luc 22, 31-38.)
«Mes petits enfants! Je ne suis plus avec vous que pour un peu de temps. Vous Me chercherez; mais Je vous répète maintenant à vous-mêmes ce que J’ai dit aux Juifs: «Où Je vais, vous ne pouvez venir.»
«Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres, comme Je vous ai aimés. Oui, ayez ce même amour, les uns pour les autres. Et voilà le signe auquel tous reconnaîtront que vous êtes Mes Disciples: c’est la dilection que vous aurez les uns pour les autres.
— Seigneur, reprit alors Simon-Pierre, où donc allez-Vous?
— Où Je vais, répondit Jésus, tu ne peux Me suivre présentement; plus tard, tu Me suivras.
— Et pourquoi, demanda Pierre, ne puis-je Vous suivre à présent?... Je donnerai ma vie pour Vous!... Avec Vous, Seigneur, je suis prêt à aller et en prison et à la mort!
— Tu donneras ta vie pour Moi!... ô Pierre, en vérité, en vérité Je te le dis: aujourd’hui même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu M’auras renié trois fois!
«Simon! Simon! voilà que Satan a demandé à vous passer au crible comme du froment. Mais Moi, J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Et toi, une fois converti, soutiens et affermis tes frères.»
Et Jésus dit à tous:
«Quand Je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans chaussure, avez-vous manqué de quelque chose?
— De rien, dirent-ils.
— Maintenant, reprit Jésus, que celui qui a une bourse la prenne, et son sac de même; et que celui qui n’a point d’épée, vende sa tunique pour en acheter une.
«Car, Je vous le dis: il faut encore que se réalisent en Moi les paroles de l’Écriture: «Il a été mis au rang des scélérats.» Or les oracles qui Me regardent seront bientôt accomplis.»
Ils répondirent:
«Seigneur, voici deux épées.
— C’est assez!» dit-Il.

LES DERNIÈRES RECOMMANDATIONS

(Saint Jean 14, 1-31; 15, 1-17)

I. — L’union à Jésus par la foi, l’espérance et la prière

«Que votre coeur ne se trouble point!... Vous croyez en Dieu, croyez de même en Moi...
«Il y a une multitude de demeures dans la Maison de Mon Père. S’il n’en était pas ainsi, Je vous l’aurais dit; Je vais vous préparer une place. Je M’en vais donc; mais, quand Je vous aurai préparé une place, Je reviendrai et Je vous prendrai avec Moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où Moi-même Je suis. Au reste, vous savez où Je vais, et vous en savez la voie?
— Seigneur, répondit Thomas, nous ne savons où Vous allez; comment donc en saurions-nous la voie?»
Jésus leur dit:
«C’est Moi qui suis la voie, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi. Si vous M’aviez connu, vous auriez bien certainement connu Mon Père. Mais bientôt vous Le connaîtrez; et même vous L’avez déjà vu.
— Seigneur, s’écria Philippe, montrez-nous le Père, et cela nous suffit.
— Eh quoi! dit Jésus, depuis si longtemps que Je suis avec vous, vous ne Me connaissez pas encore?... Philippe, qui Me voit, voit aussi Mon Père. Comment peux-tu Me dire: «Montrez-nous le Père»?
«Ne croyez-vous point que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi? Les paroles que Je vous dis, ce n’est pas de Moi-même que Je vous les dis. Et Mes oeuvres, c’est le Père, demeurant en Moi, qui les accomplit. Encore une fois, ne croyez-vous point que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi? Croyez-le du moins à raison des oeuvres elles-mêmes.
«En vérité, en vérité, Je vous le dis: celui qui croit en Moi fera lui aussi les oeuvres que Je fais; il en fera de plus grandes encore, parce que Je vais au Père; et tout ce que vous demanderez au Père, en Mon Nom, Je le réaliserai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Et si vous Me demandez à Moi-même quelque chose, en Mon Nom, Je le ferai.

L'union à Jésus par l'amour

«Si vous M’aimez, gardez Mes commandements.
«Et Moi Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Consolateur qui demeurera toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît point. Mais vous, vous Le connaîtrez, parce qu’Il demeurera avec vous et sera en vous.
«Non, Je ne vous laisserai point orphelins, Je viendrai à vous.
«Encore un peu de temps, et le monde ne Me verra plus; mais vous, vous Me verrez, parce que Je vis et que vous vivrez aussi. C’est en ce jour-là que vous connaîtrez que Je suis en Mon Père, et que vous êtes en Moi, et que Je suis en vous!
«Celui qui reçoit Mes commandements et les observe, voilà celui qui M’aime. Or, celui qui M’aime sera aimé de Mon Père; et Moi également Je l’aimerai et Je Me manifesterai à lui.»
Jude, un autre que l’Iscariote, Lui dit:
«D’où vient, Seigneur, que Vous Vous manifesterez à nous et non pas au monde?
— Si quelqu’un M’aime, lui répondit Jésus, il gardera Mes enseignements, et Mon Père l’aimera, et Nous viendrons à lui, et Nous établirons en lui Notre demeure. Celui qui ne M’aime point ne garde point Mes paroles. Or, les enseignements que vous avez entendus ne sont point de Moi, mais de Celui qui M’a envoyé, du Père.

III. — L'union à Jésus dans l'Esprit-Saint

«Je vous ai dit ceci, tandis que Je demeurais avec vous. Mais l’Esprit-Saint, le Consolateur que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que Je vous aurai dit.

IV. — L'union à Jésus dans la paix et la joie

«Je vous laisse Ma paix, Je vous donne Ma paix! Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre coeur ne se trouble donc pas, qu’il ne craigne point!
«Vous venez de M’entendre dire: «Je M’en vais, et Je reviens à vous.» Si vous M’aimiez, vous seriez certainement dans la joie de ce que Je vais au Père, car le Père est plus grand que Moi.
«Je vous dis ceci maintenant, avant que la chose arrive, afin que vous croyiez, quand elle sera arrivée. Désormais, Je ne M’entretiendrai plus longtemps avec vous, car voici venir le prince de ce monde, bien qu’en Moi rien ne lui appartienne.
«Mais pour que le monde sache que J’aime le Père et que J’accomplis le commandement du Père, levez-vous, sortons d’ici.

V. — L'union nécessaire et intime avec Jésus pour toutes les œuvres saintes, surtout pour les œuvres de charité chrétienne

«Je suis la vraie Vigne, et Mon Père est le Vigneron. Tout sarment qui ne fructifiera pas en Moi, Il le retranchera; et celui qui fructifiera, Il l’émondera pour qu’il fructifie davantage.
«Pour vous, vous avez été déjà émondés et purifiés par les paroles que Je vous ai dites.
«Demeurez donc en Moi, et Moi en vous! Comme le sarment ne peut lui-même porter de fruit, s’il ne demeure sur la vigne, ainsi, ni vous non plus, si vous ne demeurez en Moi.
«Je suis la Vigne, vous êtes les sarments.
«Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car, sans Moi vous ne pouvez rien faire.
«Celui qui ne demeure pas en Moi sera jeté dehors, comme le sarment, et il séchera, et on le ramassera et on le jettera au feu, et il brûle.
«Si vous demeurez en Moi, et si Mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez.
«Ce qui glorifie Mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous deveniez Mes Disciples.
«Comme le Père M’a aimé, ainsi Moi-même Je vous ai aimés. Demeurez dans Mon amour!
«Vous demeurerez dans Mon amour, si vous gardez Mes commandements, comme Moi-même, Je demeure dans l’amour de Mon Père, en gardant Ses commandements.
«Je vous ai dit ces choses, afin que Ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
«Or Mon commandement est celui-ci: Aimez-vous les uns les autres comme Moi-même Je vous ai aimés.
«Nul ne peut avoir un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Et c’est vous qui êtes Mes amis, si vous faites ce que Je vous commande. Désormais Je ne vous appellerai plus Mes serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai donné le nom d’amis, parce que tout ce que J’ai appris de Mon Père, Je vous l’ai fait connaître.
«Ce n’est pas vous qui M’avez choisi; c’est Moi qui vous ai choisis et vous ai institués pour que vous alliez, que vous rapportiez du fruit et que votre fruit demeure. Pour cela, tout ce que vous demanderez au Père en Mon Nom, Il vous le donnera.
«Par-dessus tout, ce que Je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

Le Testament de la consolation

(Saint Jean 15, 18-27; 16, 1-24.)

I. — Consolation et joie dans les persécutions

«Si le monde vous hait, sachez qu’il M’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui. Mais, parce que vous n’êtes pas du monde, et que Je vous ai séparés du monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que Je vous ai dite: «Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.» S’ils M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé Ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de Mon Nom, parce qu’ils ne connaissent point Celui qui M’a envoyé.
«Si Je ne fusse pas venu et que Je ne leur eusse point parlé, ils ne seraient point coupables; mais maintenant, ils n’ont point d’excuse de leur péché. Celui qui Me hait, hait également Mon Père. Si Je n’avais point fait, au milieu d’eux, des oeuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient point de péchés; mais maintenant ils les ont vues, et ils Me haïssent, Moi et Mon Père. Ainsi se réalise la parole qui est écrite dans leur loi: «Ils M’ont haï sans sujet».
«Lorsque viendra le Consolateur que Je vous enverrai du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, Il rendra témoignage de Moi. Et vous aussi, vous Me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec Moi, dès le commencement.
«Je vous ai dit ces choses, pour que vous ne soyez point scandalisés.
«Ils vous chasseront des synagogues, et l’heure vient où quiconque vous fera mourir, croira faire une oeuvre agréable à Dieu. Ils vous traiteront ainsi, parce qu’ils ne connaissent ni le Père ni Moi.
«Je vous ai dit ces choses, afin que l’heure étant venue, vous vous souveniez que Je vous les ai dites. Je ne vous les ai pas dites, dès le commencement, parce que J’étais avec vous. Et maintenant, Je vais à Celui qui M’a envoyé, et nul d’entre vous ne Me demande: «Où allez-Vous?» Mais, parce que Je vous ai dit ces choses, votre coeur s’est rempli de tristesse.

II. — Consolation dans la venue prochaine de l'Esprit-Saint

«C’est pourtant la vérité que Je vous dis: il vous est avantageux que Je M’en aille. Car si Je ne M’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, tandis que si Je M’en vais, Je vous L’enverrai.
«Lorsqu’Il sera venu, Il convaincra le monde qu’il y a eu péché, qu’il y avait justice et qu’il y aura jugement.
«Qu’il y a eu péché, parce qu’ils n’ont pas cru en Moi.
«Qu’il y avait justice, parce que Je vais à Mon Père et que vous ne Me verrez plus.
«Et qu’il y aura jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé.
«J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire; mais vous n’êtes pas en état de les porter à présent. Quand sera venu cet Esprit de vérité, Il vous enseignera toute vérité, car Il ne dira rien de Lui-même; Il ne fera que révéler ce qu’Il entendra, et Il vous annoncera ce qui doit arriver. C’est Lui qui Me rendra gloire, parce que ce qu’Il vous annoncera, Il le recevra de ce qui est à Moi.
«Tout ce qui est au Père, est à Moi; c’est pourquoi Je vous ai dit: ce qu’Il vous annoncera, Il le recevra de ce qui est à Moi.

III. — Consolation dans les triomphes qui couronneront la lutte

«Un peu de temps et vous ne Me verrez plus; et encore un peu de temps et vous Me reverrez, parce que Je vais à Mon Père.»
Les Disciples se demandèrent l’un à l’autre:
«Que veut-Il dire?...: «Un peu de temps et vous ne Me verrez plus, puis encore un peu de temps et vous Me reverrez parce que Je vais à Mon Père?...» Que signifie cette parole: «Un peu de temps»? Nous ne savons ce qu’Il veut dire...»
Voyant qu’ils voulaient L’interroger, Jésus reprit:
«Vous vous demandez l’un à l’autre, ce que signifie cette parole: «Un peu de temps et vous ne Me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous Me reverrez.»
«En vérité, en vérité, Je vous le dis: vous pleurerez et vous gémirez, et le monde se réjouira; et vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.
«La femme aussi est dans la tristesse quand elle enfante, parce que son heure est venue: mais dès qu’elle a enfanté un fils, elle oublie sa douleur, dans la joie qu’elle éprouve de ce qu’un homme est venu au monde.
«Et vous aussi, vous voilà maintenant dans la tristesse. Mais Je vous verrai de nouveau: alors votre coeur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
«En ce jour-là, vous n’aurez plus à Me poser de questions.

IV. — Consolation dans l'efficacité de la prière

«En vérité, en vérité, Je vous le dis, ce que vous demanderez à Mon Père en Mon Nom, Il vous le donnera. Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en Mon Nom. Demandez et vous recevrez, et vous serez au comble de la joie.

Conclusion du Discours

(Saint Jean 16, 25-33)
«Tout cela, Je vous l’ai dit en paraboles. Vient l’heure où Je ne vous enseignerai plus en paraboles, mais où Je vous parlerai ouvertement de Mon Père. En ce jour vous demanderez en Mon Nom, et Je ne vous dis point que Je prierai le Père pour vous; car le Père aussi vous aime, parce que vous M’avez aimé et que vous avez cru que Je suis sorti de Dieu.
«Je suis sorti du Père et Je suis venu dans le monde: maintenant Je quitte le monde et Je retourne au Père.
— C’est maintenant, s’écrièrent les Disciples, que Vous parlez ouvertement et sans aucune figure. C’est maintenant que nous connaissons que Vous savez toutes choses et qu’il n’est pas besoin que l’on Vous interroge. Aussi nous croyons que Vous êtes sorti de Dieu.
— Vous croyez maintenant? dit alors Jésus. Voici venir l’heure, déjà même elle est venue, où vous vous disperserez, chacun de votre côté, et où vous Me laisserez seul!... Seul, non Je ne le suis pas, puisque le Père est avec Moi.
«Je vous ai dit ces choses, pour que vous trouviez en Moi votre paix. Dans le monde vous serez pressurés par la tribulation. Mais ayez con­fiance!... J’ai vaincu le monde!...»

Cantique: Je veux des Messes

La sainte Messe

1
Mes enfants, oui, Je veux des messes,
Plus que des messes à l’autel:
Il faut le don perpétuel
D’âmes qui s’immolent sans cesse.
Prier, souffrir, agir pour Moi,
C’est la plus belle messe qui soit.
2
Nul ne peut faire plus belle oeuvre
Que de vivre crucifié.
Dire «oui» à Mes Volontés,
C’est de votre amour la vraie preuve.
De là vient l’efficacité,
De toutes les messes célébrées.
3
Je l’ai dit dans Mon Évangile:
«Les derniers seront les premiers».
Plus vous serez humiliés,
Contents qu’on vous juge inutiles,
Plus vous serez chers à Mon Coeur,
Vous goûterez un profond bonheur.
4
Que vos âmes quittent la terre
S’élèvent constamment vers Dieu!
Du créé, détournez les yeux,
Du monde, oubliez les misères;
Car la joie de la Trinité,
Dès ici-bas vous est destinée.
5
O Jésus, Vous voulez des âmes,
Qui sachent donner sans compter.
L’amour ne sait pas limiter,
La croix le soutient et l’enflamme.
Aidez-nous à Vous imiter,
Pour que partout Vous soyez aimé.

Lecture du saint Évangile (suite)

Prière suprême de Jésus à Son Père

(Saint Jean 17, 1-26.)

I. — Jésus prie pour Lui-même

Ainsi parla Jésus; puis levant les yeux au ciel, Il dit:
«Père, voici l’heure!...
«Pour que Votre Fils Vous glorifie, glorifiez Votre Fils, selon la puissance que Vous Lui avez conférée sur toute chair, afin qu’Il donne la vie éternelle à tous ceux que Vous Lui avez livrés.
«La vie éternelle, c’est de Vous connaître, Vous seul vrai Dieu, et Celui que Vous avez envoyé, Jésus-Christ!
«Sur la terre, Je Vous ai glorifié; l’oeuvre que Vous M’avez chargé d’accomplir, Je l’ai achevée.
«Et maintenant, ô Père, glorifiez-Moi Vous-même de cette gloire que J’ai eue en Vous avant l’existence du monde.

II. — Jésus prie pour Ses Disciples

«J’ai manifesté Votre Nom aux hommes que Vous avez séparés du monde, et que Vous M’avez donnés. Ils étaient à Vous, et Vous Me les avez donnés; et ils ont gardé Votre parole. Maintenant ils savent que tout ce que Vous M’avez donné vient de Vous. Je leur ai dit les paroles que Vous-même M’avez dites, et ils les ont reçues. Ils ont, en toute vérité, reconnu que Je suis sorti de Vous, ils ont cru que Vous M’avez envoyé.
«C’est pour eux que Je prie! Je ne prie point pour le monde; mais pour ceux que Vous M’avez donnés, parce qu’ils sont à Vous. Car tout ce que J’ai est à Vous, et tout ce qui est à Vous est à Moi: Je suis glorifié en eux.
«Bientôt J’aurai quitté le monde; mais eux, ils restent dans le monde, et Moi, Je retourne à Vous.
«Père saint! par Votre Nom, conservez ceux que Vous M’avez donnés, afin qu’ils soient un comme Nous le sommes.
«Tandis que J’étais avec eux, Je les conservais par Votre Nom. Ceux que Vous M’avez donnés, Je les ai gardés et pas un seul d’entre eux n’a péri, si ce n’est le fils de perdition, en qui s’est réalisée l’Écriture. Mais maintenant Je retourne vers Vous.
«Toutes ces choses, Je les dis pendant que Je suis encore en ce monde, pour qu’ils aient en eux-mêmes la plénitude de Ma joie.
«Je leur ai transmis Votre parole, et le monde les a pris en haine, parce qu’ils ne sont point du monde.
«Je ne Vous demande point de les retirer du monde, mais de les préserver du mal.
«Ils ne sont point du monde, comme Moi-même Je ne suis point du monde.
«Sanctifiez-les dans la vérité, c’est Votre parole.
«De même que Vous M’avez envoyé dans le monde, ainsi Je les ai Moi-même envoyés dans le monde.
«Et Moi-même Je Me sanctifie pour eux, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.

III. — Jésus prie pour tous les Fidèles

«Ce n’est pas seulement pour eux que Je prie, mais aussi pour ceux qui, par leur parole, croiront en Moi.
«Que tous ils ne soient qu’un! Comme Vous, Père, êtes en Moi, comme Moi, Je suis en Vous: ainsi qu’ils soient un en Nous! afin que le monde croie que Vous M’avez envoyé.
«Si Je les ai associés à la gloire que J’ai reçue de Vous, c’est pour qu’ils soient un, comme Nous-mêmes Nous sommes un.
«Moi en eux et Vous en Moi! Qu’ils soient ainsi consommés en un! afin que le monde reconnaisse que c’est Vous qui M’avez envoyé, et que Vous les avez aimés du même amour dont Vous M’avez aimé.
«Père!ceux que Vous M’avez donnés, Je veux que là où Je suis, ils soient eux-mêmes avec Moi! Je veux qu’ils contemplent la gloire que Vous M’avez donnée! Car Vous M’avez aimé avant la constitution du monde.
«Père juste! Le monde ne Vous a point connu! Mais Moi, Je Vous ai connu, et ceux-ci ont compris que Vous M’avez envoyé. Je leur ai manifesté Votre Nom; Je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont Vous M’avez aimé soit en eux, et que Moi-même Je sois en eux!


HEURE SAINTE RÉPARATRICE 23:00.