Fête du Coeur eucharistique de Jésus - Jeudi dans l'octave du Sacré-Coeur
«La raison particulière et le but de cette fête, qui a un Office et une Messe propre, est de commémorer, dit le décret d’institution, l’amour de N.-S. J.-C. dans le mystère de l’Eucharistie. Par ce moyen l’Église veut exciter davantage les fidèles à s’approcher avec confiance de ce très saint mystère et consumer toujours plus les cœurs des flammes de la charité divine dont brûlait le Sacré-Cœur lorsque, dans son amour infini, il institua la très Sainte Eucharistie où ce même divin Cœur les garde et les aime en vivant et en demeurant avec eux comme ils vivent et demeurent en lui; car, dans ce sacrement de la très Sainte Eucharistie, il s’offre et se donne à nous comme victime, comme compagnon, comme nourriture, comme viatique et comme gage de la gloire future.» «Ma chair est vraiment une nourriture et Mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi et Moi en lui. Comme Mon Père M’a envoyé, Je vis pour Mon Père: ainsi celui qui Me mange vivra pour Moi. Ceci est le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme la manne que vos pères ont mangée et ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra éternellement.» (S. Jean 6, 56-59) Jésus habite en nous par Sa grâce et Sa présence en nous est rendue toujours plus agissante par la sainte Eucharistie, quand nous la recevons dignement. Nous devons vivre pour Dieu en Jésus-Christ. Nous devons renoncer aux inclinations charnelles et terrestres pour entrer dans les sentiments et les dispositions du Cœur de Jésus; pour vivre en toute religion envers Dieu, en toute justice et charité envers le prochain, en toute sainteté envers nous-mêmes, en toute sobriété envers les créatures. Nous devons nous pénétrer de l’esprit et des vertus de Jésus, exprimer en nous Sa vie et les sentiments de Son Cœur, nous regarder comme des instruments entre Ses mains; mourir à nous-mêmes pour qu’Il vive en nous et que nous ne fassions qu’un avec Lui. Le disciple. – Ô Jésus, venez et vivez dans Votre serviteur, comme Vous viviez en Marie, comme Vous viviez dans Vos Saints. Venez et vivez en nous par Votre esprit, par Votre grâce, par Votre Cœur. Conduisez-nous à Votre suite dans les voies de la perfection, dans les grâces de Vos mystères, dans la victoire sur Vos ennemis et en union avec Votre esprit d’amour, pour la gloire de Votre Père. L’Eucharistie accroît la vie du Cœur de Jésus en nous. Je veux obtenir de vous l’union et la liaison avec Moi, et l’appartenance entière à Ma direction. Dès le moment de votre baptême, Je commence à vivre en vous. Je M’unis à votre âme comme un époux à son épouse; Je l’aime comme Ma chère fille; Je la garde et la protège comme Ma propriété; Je la vivifie comme un de Mes membres. Comme son chef, Je la dirige; comme principe de vie, Je développe en elle Ma vie et Mon esprit. Je suis là pour racheter ses fautes et les pardonner. Ma vie en vous s’accroît par la sainte communion. Quand vous Me recevez corporellement, Je ne demeure pas corporellement, mais Je demeure spirituellement, toujours plus présent et plus agissant. Je vous l’ai dit: Je veux être votre vie et comme votre cœur. Je suis la Vie. Je suis venu pour que vous ayez la vie. (S. Jean 11, 11) Je suis venu pour cela sur la terre; c’était Mon but dans la rédemption et c’est encore Mon but dans l’Eucharistie. Jésus désire vivre en nous. C’est pour Me préparer cette demeure que J’ai créé le ciel et la terre et que Je les conserve. C’est pour cela que Je suis venu sur la terre et que J’ai donné Mon sang et Ma vie sur la croix. Vous ne comprendrez qu’au ciel ce mystère d’union. Efforcez-vous cependant d’en obtenir l’intelligence dans la mesure où cela vous est possible. Écartez les obstacles, purifiez votre âme et goûtez les douceurs de l’union divine. Mon cœur aimant vous convie à un mystique festin au fond de votre âme. Songez que ce bouquet est préparé par la magnificence du roi des cieux. Bienheureux le chrétien à qui il est donné de s’y asseoir! Je vous l’ai dit: Si quelqu’un entend Ma voix et M’ouvre la porte, J’entrerai, Je souperai avec lui et lui avec Moi. (Apoc. 3) Je vous prépare un festin, mais il faut que vous M’en prépariez un aussi. Offfez-Moi dans votre cœur la pénitence qui Me console, la piété qui Me réjouit; et Moi Je vous servirai le pardon de vos péchés, la paix de l’âme que vous désirez, la justice à laquelle vous aspirez, et cette joie dans l’Esprit-Saint, cette manne cachée que personne ne connaît si ce n’est celui qui l’a reçue. Mais n’oubliez pas que Je n’opère rien en vous sans vous. Je vous préviens par Ma grâce, J’excite votre volonté par l’Esprit-Saint, mais il faut que votre volonté se prête librement à Mon action. Je vous traite avec respect. Je ne vous contrains pas comme des esclaves, mais Je vous invite comme des amis. Je frappe à la porte, J’attends, et s’il ne vient du dedans aucune douce réponse, Je passe en gémissant et Je porte plus loin Mon amour. J’offre la vie et la sève aux rameaux qui Me sont attachés: tout rameau qui repousse la sève et ne veut pas demeurer uni au cep est un rameau desséché, un sarment inutile. Le mystère de la grâce et de l’union est semblable au mariage. Je suis le prétendant de vos âmes. Un fiancé n’épouse pas celle qu’il a choisie, si elle ne se donne pas à lui. De même, Je ne M’impose pas à l’âme que Je choisis dans Mon amour. Ayez donc grand soin de coopérer à cette union que Je désire. Préparez vos âmes en les tenant pures et recueillies, en évitant le péché même véniel et l’attache au péché. Au commencement de vos actions, renoncez à toute volonté propre, à tout sentiment vulgaire et spontané pour entrer dans les dispositions de Mon Cœur et faire Ma volonté. Comment pourrais-je, ô mon bon Maître, résister plus longtemps à une invitation si pressante et si aimable? Ah! je Vous en supplie, faites que toutes les choses de ce monde ne soient pour moi qu’amertume, en comparaison de Vous! Éloignez de moi toute autre affection. Vous seul, ô Jésus, montrez-Vous à mon âme avec Votre douceur; car c’est Vous qui êtes la suavité inestimable, la douceur céleste qui change tout en douceur. Venez, Seigneur Jésus, venez et vivez en moi sans réserve. Je me donne à Vous, je m’abandonne à la direction de Votre Cœur sacré avec toutes mes facultés. Prenez en possession et ne Vous éloignez plus. Jésus connaissant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin, alléluia, alléluia. (Ps. 97, 1) Chantez au Seigneur un cantique nouveau, car il a fait des merveilles.Gloria Patri. Jésus connaissant... Oraison. — Seigneur Jésus-Christ, qui répandant les richesses de votre amour envers les hommes, avez institué le Sacrement de l’Eucharistie; accordez-nous, s’il vous plaît, que nous puissions aimer votre Cœur très aimant et que nous devenions dignes d’user toujours d’un si grand Sacrement. Vous qui vivez... Lecture de l’Épître du bienheureux Apôtre Paul aux Éphésiens (3, 8-19) (Isaïe 12, 6) Tressaille d’allégresse et loue, maison de Sion, car le Saint d’Israël est au milieu de toi. ℣. Ibid. 4 Faites connaître parmi les peuples ses inventions d’amour. ℣. (Zach. 9, 17) Quel est son bien et quel est son trésor le plus beau, sinon le froment des élus et le vin qui fait germer les vierges? Alléluia. Suite du saint Évangile selon saint Luc (22, 15-20). (Missel vespéral romain – Dom Gaspar Lefebvre O.S.B., 1937, p. 1477)
Navigation rapide
Considérations
(Missel vespéral romain – Dom Gaspar Lefebvre O.S.B., 1937, p. 1477)La vie du Coeur Eucharistique dans nos âmes
Méditation
Le Sauveur. – Oui, Je veux vivre en vous et vous communiquer Ma vie, comme le cep de la vigne communique sa vie aux branches, comme la tête anime et vivifie tout le corps humain.
Si vous saviez comme Je désire venir dans vos âmes pour y fixer à tout jamais Ma demeure. Votre âme est le domicile naturel et comme le centre où reposent Ma pensée et les préoccupations de Mon Cœur. Faites en un sanctuaire digne de Moi. Ornez-la des fleurs de toutes les vertus. Préparez-y Mon trône. J’y veux trouver l’innocence et la pureté.AFFECTIONS ET RÉSOLUTIONS
Liturgie de la Messe
Introït
Collecte
Épître
Mes frères, à moi, le plus petit de tous les saints a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ, et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu qui a créé toutes choses, afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l’Église, la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu’il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, en qui nous avons, par la foi en lui, l'assurance de pouvoir nous approcher de lui en confiance. C’est pourquoi je vous en prie de ne pas vous laisser décourager dans les tribulations que j’endure pour vous; car elles sont votre gloire. À cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, duquel toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur; qu’il fasse que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.Graduel
Alléluia, alléluia.
Évangile
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: J’ai désiré d’un grand désir de manger cette pâque avec vous, avant de souffrir. Car, je vous le dis, désormais je ne la mangerai plus, juqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et ayant pris le calice, il rendit grâces, et dit: Prenez, et partagez entre vous. Car, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le règne de Dieu soit arrivé. Puis, ayant pris du pain, il rendit grâces, et rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice, après qu’il eut soupé, en disant: Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang, qui sera répandu pour vous.